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Comment savoir si vous avez été victime d'un « gourou » ou d'un groupe à dérives sectaires ?

Il est hasardeux et très difficile de différencier les authentiques des « faux » gourous ! Scientifiquement, rationnellement, c'est impossible. Généralement intelligents, il y a toujours une part de vrai et de cohérent dans ce que disent les fondateurs de groupements sectaires. Ce que nous tenons à souligner ici existe aux USA et en France depuis les années 1970. Il nous semble important d'y revenir.

 

A l'université de Genève, à la même époque, le professeur de sciences des religions Edmond Rochedieu donnait des pistes. L'orientaliste genevois Jean Herbert, l'ami de Romain Rolland, apportait sa contribution pour clarifier le débat. Il a traduit des textes de grands penseurs indiens, phares de l'hindouisme moderne, tels Ramakrishna, Vivékananda ou Aurobindo, le japonais Suzuki pour le zen et des maîtres soufis. Il insistait sur quelques éléments de bon sens qui permettraient de filtrer, de mieux analyser l'authenticité du message du maître spirituel ou d'une personnalité qui se présente ou agit en gourou. Sans à priori ou connotation négative.

Il ne faut pas oublier que le disciple a sa part de responsabilité. Il doit clairement savoir ce qu'il cherche, ce qu'il veut. Autrement dit, pourquoi ai-je besoin d'un Maître ? Une personne qui cherche à progresser réellement par elle même a intérêt à se poser les bonnes questions. Une certaine complaisance devant ses faiblesses la conduira immanquablement vers un faux gourou. Il ne faut pas oublier que des personnalités très charismatiques ne sont pas forcement de « bonnes personnes ». Si des disciples ne s'expriment plus en leur nom propre mais selon les critères du groupe, abdiquant leur personnalité, leur identité morale, il y a danger ! Même « faux », un gourou a pu être celui qui a tendu la main, opportunément, lorsque qu'un adhérent était en train de se « noyer ».

 

La nouvelle recrue doit se demander, tout de suite, ce qu'elle cherche véritablement. Par la suite, et ce n'est pas simple, il faut savoir quitter le groupe, si on ne s'y sent plus à l'aise (c'est un chapitre en soi). Il faut constamment différencier texte, enseignement théorique et pratique réelle et mesurer la place accordée aux enseignements cachés.