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Ils violaient une jeune fille pour la libérer d’un démon : lourdes condamnations pour le gourou et son fidèle

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Lundi 4 mars 2024, la cour criminelle de Rodez (Aveyron) a rendu son jugement après trois jours de débats à huis-clos dans l’affaire de la secte d’Aubin. • © ALEXIS SCIARD / MAXPPP

Écrit par Sylvain Duchampt

Publié le 06/03/2024 à 11h00

Lundi 4 mars 2024, la cour criminelle de Rodez (Aveyron) a rendu son jugement après trois jours de débats à huis-clos dans l’affaire de la secte d’Aubin. Le principal accusé, présenté comme le gourou, a été condamné à 15 ans de prison, tandis que son complice écope de 12 ans de réclusion. Malgré leurs tentatives de minimiser les faits, la justice a prononcé de lourdes peines.

Après trois jours de débats à huis clos, la cour criminelle de Rodez (Aveyron) a tranché, tard dans la soirée du lundi 4 mars 2024, le sort des deux prévenus de la secte d’Aubin. 

Le principal accusé, qualifié de gourou, a été condamné à 15 ans de prison ferme, tandis que le second accusé, un fidèle de la secte, a écopé de 12 ans de réclusion. Tous deux auront un suivi sociojudiciaire avec obligation de soins à leur sortie. De lourdes peines malgré les tentatives de minimiser les faits et leur responsabilité évoquant « le consentement souvent » de la victime.

Violée et agressée sexuellement quotidiennement pour libérer un « démon »

Cette dernière était âgée de 14 ans lors des premières agressions. Pendant près d’un an et demi, de façon régulière et quasi quotidienne, les deux individus âgés de 41 et 55 ans ont violé une adolescente sur fond de pratiques ésotériques à Aubin dans l’Aveyron. Sa mère appartenait à un cercle sectaire situé à Aubin dans l’Aveyron. L’un des deux hommes assurait avoir détecté, chez la jeune fille, « un démon » qu’il « devait exorciser pour lui éviter la mort, avait précisé la justice au moment de la révélation de cette affaire. La femme confiait donc sa fille aux deux hommes à des fins « thérapeutiques« . »

La mère de la victime affirmait n’avoir pas eu connaissance des « violences sexuelles uniquement en janvier 2021« , selon le procureur de la République de Montpellier. Elle reconnaissait qu’elle avait elle-même fait l’objet de « rites » de nature sexuelle, mais ne pensait pas que les deux mis en cause procéderaient à ce type de rites sur sa fille » précisait à l’époque Fabrice Bélargent. 

Pour ces faits, l’avocate générale de Rodez (Aveyron) avait requis 18 ans de réclusion à l’encontre de celui qu’on présente comme « le gourou », lundi 4 mars 2024. 

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